lundi 8 décembre 2014

J36... RAS

J36 pour un C ??? Bonne question ! Je sais que ça fait 18 mois qu'on a commencé les essais, mais avec les débuts foireux à cause de mes ovaires paresseux, je sais pas trop trop où on en est en terme de cycles d'essai... A vue de nez, je dirai 15 mois, ce qui finalement, ne fait pas tant que ça (et me fait craindre de me faire envoyer bouler quand j'appelerai le centre de PMA) (oui, parce que je l'ai pas encore fait en fait...)

Bref, je diverge (VER, non, pardon...), tout ça pour dire qu'en ce lundi, j'en suis à J36, soit la durée de mon dernier cycle, sachant que les précédents étaient autour de 32... Et pas de règles... Pourtant hier, j'ai cru que j'entamais un nouveau cycle : saignement rouge vif, associé à des douleurs de règles d'intensité croissante depuis quoi ? 10 jours ? Et en fait, non, aujourd'hui, plus rien (enfin si, les douleurs, j'ai ressorti le Spasfon-mon-ami).

Donc si on récapitule, je n'ai pas eu un seul TO positif ce mois-ci (est-ce que j'ai raté le créneau ?) mais des petits saignements roses, bruns et maintenant rouges (je vais envisager de créer un nuancier à ce rythme !), des douleurs de règles depuis quelques jours mais zéro activité boobesque (alors que d'habitude, ils prennent l'option montgolfière à l'approche des vilaines...).

(Bon, j'avoue, y'a une semaine, j'ai fait un test de grossesse, alors que je m'étais promis de ne plus en faire à moins d'être persuadée d'être enceinte, bon ben pas de surprise, hein, il était négatif.)

Donc plusieurs options :
     - j'ai fait le test trop tôt, et je suis enceinte ! Mais en fait, je ne crois absolument pas à cette option, je ne me sens pas enceinte, à part les douleurs, aucun signe ne laissant envisager cette option.
     - je n'ai toujours pas ovulé, boah, c'est pas grave, ça peut arriver (tellement mon genre de ne pas m'inquiéter... non ?)
     - OH MON DIEEEU, MES OVAIRES ONT DECIDE DE SE REMETTRE A DECONNER, MES HORMONES SONT RE-DEREGLEES, C'EST DE MA FAUTE, C'EST PARCE QUE J'AI TROP GROSSI ;____;

Je vous laisse deviner la quelle des deux dernières options correspond le mieux à mon état d'esprit actuel....


PS : en fait, si quelqu'un avait un début d'explication à tout ça, hésitez pas à stopper ma psychose, parce qu'on peut ajouter à tout ça les résultats de mon dernier frottis qui ne sont pas normaux ("atypie des cellules malighienne de signification indéterminée"). Et même si ma GentilleGynéco m'a expliqué que ce n'était pas grave et que ça n'avait aucun impact sur nos essais, je ne peux m'empêcher de psychoter un peu quand même... 

dimanche 7 décembre 2014

Attention, pavé !


Pour ceux et elles que ça intéresse, voici, avec moult détail, notre parcours.


Septembre 2007, je rencontre le Normand dans le cadre de notre école d'ingé. En décembre, on est ensemble (keur keur ♥).


Septembre 2010, fin des études, bonne situation pro pour moi dès le mois de septembre. J'ai toujours eu envie d'avoir des enfants, mais là, ça y est, l'envie viscérale est bien là. Sauf que... le Normand ne trouve pas de boulot, et pour lui, pas question de faire des enfants tant qu'on a pas tous les deux une situation stable aka "LE CDI". Je patiente donc...

Avant que le Normand se décide, quelques aventures frifritesques : je décide de passer de la pillule à l'anneau, pendant 6 mois, mais je ne suis pas convaincue (trop inconfortable...). A l'occasion de notre déménagement du pays de l'aligot vers le pays de la crêpe, j'oublie ma boite d'anneau, et je décide à cette occasion de laisser tomber. Je me retrouve donc sans contraception pendant 2-3 mois, mais je reprend finalement la pillule... que j'arrête à nouveau en novembre 2012 (définitivement pas un truc qui me convient) ! Pour autant, toujours pas d'essais bébé, le Normand n'est toujours pas prêt...

Au bout de quelques mois, je me rend compte qu'il y a un souci : pas de règles... Consultation gynéco début avril 2013, verdict : hyperandrogénie, trop d'hormones mâles, déréglement qui empêche l'ovulation... C'est très probablement temporaire, sûrement du à l'arrêt de la pillule/de l'anneau, donc on attend...

Mi-mai, mes règles arrivent ! Youpi-youpi, très optimiste, je me dis que ça y est, le problème est réglé, je suis tellement convaincue que j'en deviens convaincante, et le Normand accepte le début officiel des essais bébé !!

Un mois plus tard, pas de règles, tests de grossesse négatif, et ça continue... En août, je passe au niveau "endocrinologue", car finalement, mon hyperandrogénie n'est toujours pas réglée...

Septembre 2013, je commence un traitement : Duphaston pour déclencher les règles, Clomid pour stimuler l'ovulation et écho à J10 pour contrôler tout ça. Premier cycle : zéro résultat, on double donc la dose pour le 2è cycle sous Clomid (et c'est là que je commence à passer en "Language reproduction" LV2 !). 

Résultat : un peu mieux. Toujours pas d'ovulation, mais un léger progrès, on reste donc sur le même dosage pour la suite. Cycle 3 : quelques jours avant l'écho, je sens que ça "travaille", j'ai PUTAIN de mal à l'ovaire gauche ! L'écho le confirme, ça a bien travaillé, ah oui ! J'ai bien un follicule bien mûr avec ovule prêt à larguer les amarres, mais j'ai aussi, accessoirement, un kyste fonctionnel, totalement bénin, certes, mais de plus de 4 cm de diamètre sur l'ovaire gauche. Freinons des 4 fers, dit l'endocrinologue, arrêt du Clomid, et il me propose même de reprendre la pillule pour "reposer" mes ovaires. Pour moi, il n'en est pas question : je suis sûre que c'est la pillule qui m'a détraquée, pas question de reprendre ce truc !

Je m'accorde donc une pause : pas de traitement, pas de comptage de jours, pas de rapport "programmés", j'en ai marre. Un an après l'arrêt de la pillule, je suis toujours en vrac, j'ai subi trouzemille prises de sang (point positif : je ne tombe maintenant plus dans les pommes !), j'ai eu le droit X fois à la sonde d'écho dans le frifri, c'est bon, STOP!

Visiblement, cette pause est la bienvenue, puisqu'en décembre, MIRACLE ! j'ai mes règles sans traitement, ce qui veut dire ovulation, toute seule, comme une grande. Janvier, j'attends, j'attends, j'ai les boobs tous tendus, je commence à espérer : un test, négatif. Un deuxième quelques jours plus tard, toujours négatif... Et puis, saignements ! 

J'achète donc un lot de test d'ovulation pour vérifier tout ça, et effectivement, les mois passent, et j'ovule, mais à chaque fois, mes règles reviennent...

J'ai le droit à toute une nouvelle batterie d'exams, prise de sang, échos, tout ça confirme que oui oui, tout est normal de mon côté... Mais, un an après le début des essais, toujours rien.

En septembre, le Normand commence lui aussi les exams, il passe par la case spermogramme... Stress, attente et résultat : tout va bien, le Normand a des zozos de compèt. Il n'y a donc aucune explication à cette "infertilité".

Tous ceux qui sont au courant nous rassurent : la durée moyenne des essais est de 12 à 18 mois selon les sources, c'est donc normal ! (et effectivement, au vu du nombre de "one shot" autour de nous, faut bien rééquilibrer la moyenne -_-')... Si le Normand accepte plutôt bien ces déclarations pleines de sagesse et de patience, ce mon côté, c'est plutôt envie de meurtres et crises de larmes...

Je ne supporte plus cette attente, ça commence à avoir un impact vraiment négatif sur mon moral, voire ma santé mentale. Les annonces de grossesse autour de nous ne m'apportent qu'aigreur et jalousie, même plus de joie partagée. Depuis le début de ces histoires, j'ai pris environ 8 kg (re-bonjour la boulimie !), j'ai l'impression de ne pas avancer et je vois maintenant tout en noir gris foncé.

J'ai donc décidé de prendre les choses en main : rendez-vous pris chez une diététicienne option psycho pour, déjà, régler ce problème de gros Q, et lundi, j'appelle le centre de PMA pour voir ce qu'on peut faire. Si la cigogne ne veut pas venir jusqu'à chez nous, on va aller la chercher bordayl !

To be continued....


jeudi 4 décembre 2014

PMA, IAC, FIV, c'est parti ?...

Voilà, doucement, on y arrive...

J'ai toujours rêvé que ça ne se passe pas comme ça, que comme pour la plupart des gens, ça se passe naturellement, dans l'intimité. Mais force est de constater que ça ne marchera pas de cette façon-là, alors, on va se sortir les doigts, et on va faire en sorte que ça avance.

Ca fait 18 mois qu'on essaie de faire un enfant. Ca fait 18 mois que ça ne marche pas. Ca fait 18 mois que je pisse sur des bâtonnets pour repérer l'ovulation, et puis que j'envoie tout bouler le cycle suivant et puis que je recommence au cycle d'après. Ca fait 18 mois que je vois les ami·e·s annoncer leurs bonnes nouvelles, et que j'encaisse, à chaque fois de moins en moins bien. Ca fait 18 mois que je change de sujet quand on me pose la fameuse question "Et vous, c'est pour quand ?".

Hier, j'ai craqué, j'ai appris deux nouvelles grossesses d'amis, qui m'ont fait un peu plus mal que les autres. D'abord, mon ex et sa femme. C'est très bizarre comme sensation, je ne regrette en aucun cas de ne plus être en couple avec lui (depuis le temps !), mais ça me touche peut-être un peu plus que les autres annonces quand même... Et puis l'autre grossesse, c'est une amie que je pensais proche, même si on ne se donne pas de nouvelles régulièrement. Je n'ai pas appris la nouvelle directement, et je suis blessée de ne pas faire partie des gens qu'elle a choisi d'informer d'elle-même.

Et puis on ajoute à ça plein d'autres grossesses, dont celle de deux amis qui n'étaient même pas en couple quand nous, on a commencé les essais, et qui est passée outre le stérilet... Si c'est pas de l'injustice ça...

Bref, depuis hier soir, je n'arrête pas de pleurer, ça me fait tellement mal, ça me bouffe, je ne pense plus qu'à ça, il faut que ça s'arrête. En octobre, ma gynéco m'avait fait un mot pour le centre de PMA le plus proche, au cas où ça ne bougerait toujours pas. Je crois que ça y est, il est temps d'appeler...