mercredi 30 avril 2014

Au cas où...

Quand tu décides de commencer à essayer de faire un bébé, au début, tu ne penses pas aux difficultés, surtout quand autour de toi, tes amies ont la chance de tomber enceinte en à peine un mois...

En toute logique, dans ta tête, c'est déjà la fin de la vie à deux. Tu t'imagines, aux 80 ans du grand-père quelques mois plus tard, annoncer la bonne nouvelle à toute la famille, tu te demandes comment tu vas pouvoir expliquer le fait que tu refuses de trinquer pendant le festoch de cet été sans te griller auprès de tout le monde. D'ailleurs, est-ce que c'est vraiment raisonnable de dépenser autant de fric pour un pass sachant que peut-être, tu seras malade comme un chien et que tu ne pourras pas en profiter ?... Tu as un projet pour un nouveau tatouage maintenant bien élaboré en tête, mais tu ne contactes aucun-e tatoueur-euse, parce que ça sert à rien, tu vas sûrement devoir annuler si le rendez-vous est trop tardif, et puis tu pars pas en vacances trop longtemps, ni trop loin, pour ne pas avoir à trop dépenser, il vaut mieux épargner un peu, c'est que ça va coûter cher tout ça ! En bref, tu mets un peu ta vie entre parenthèses, au cas où...


Et un an plus tard, je ne suis ni (re-)tatouée, ni mère, ni même enceinte ! Par contre, j'ai passé tous ces moments où je m'étais imaginé annoncer la bonne nouvelle sans rien à dire, à réaliser que non pas encore et à esquiver cette fameuse question qui pique. J'ai du faire bonne figure face aux annonces de grossesse des amies, alors que je bouillonnais de jalousie à l'intérieur.

 (Bon, je l'ai quand même fait mon festoch cet été, et j'ai bien noyé mon chagrin dans la bière ^^)

Alors maintenant, j'essaie de ne plus me projeter dans ces moments, pour ne pas vivre encore la déception que ça ne se passe pas comme je l'avais imaginé, et surtout, j'essaie de ne pas m'arrêter de vivre en espérant l'arrivée de ce bébé. J'aurais bien l'occasion de le faire quand mes nuits ne dureront plus que quelques poignées d'heures par exemple ? ^^

lundi 28 avril 2014

La question qui pique...

"Et vous, vous vous y mettez quand ?"

En l'espace de 18 mois, le Normand et moi, on a accumulé un peu tous les signes de l'annonce de grossesse imminente : il a commencé un boulot en CDI (moi, je suis salariée depuis fin 2010), on a acheté une grande maison avec plein de chambres à la campagne et il y a tout juste quelques semaines, on a vendu ma petite voiture au profit d'un break.

Tout ça crie très fort : "on va agrandir la famille !" et pour être honnête, c'est pas faux, c'est bien l'idée qu'on a en tête. Je ne peux donc pas en vouloir aux gens de la poser cette fameuse question...

Mais en fait, si, je leur en veux un peu. Parce que je suis une fille gentille et polie et que je ne veux pas pourrir l'ambiance, je me tais. Je mens. "Oh, on a le temps". Je prends sur moi, je me colle mon sourire de façade et je passe à la suite, alors que tout ce que j'ai envie c'est pleurer et crier "PUTAAIN, ça fait déjà un an qu'on essaie de s'y mettre, et ça marche paaaas, et votre question, là, elle remue juste le couteau dans la plaie !"



Mais je me contients. Et en y réfléchisant un peu, je me dit qu'en fait, il y a deux façons de poser la question : la façon "je la pose pour lancer la conversation, comme pour parler de la pluie et du beau temps", cette façon-là n'attend pas vraiment de réponse, et au final, même si elle pique un peu, on passe vite à autre chose. Et il y a la façon "je pose la question à chaque fois qu'on se voie" (coucou la BM -____-). Et c'est CETTE façon là qui me fout les nerfs. Ça me fout les nerfs parce que je me demande vraiment ce que ça attend comme réponse :
     - "ah oui, au fait, on a complètement oublié de vous prévenir, mais je suis enceinte de 5 mois !". Evidemment que si j'étais enceinte, je l'annoncerais. Ou alors, si je l'ai pas annoncé, c'est que j'estime que c'est pas le moment, et c'est sûrement pas en me forçant la main que ça va me motiver...
     - "ah bah on s'y met, on s'y met, tous les soirs, tous les jours, dans toutes les pièces de la maison, même sur la table sur laquelle on est en train de manger tiens. Et puis, tant qu'on en parle, je crois que je suis en train d'ovuler là, faudrait pas louper le créneau, si vous pouviez vous activer un peu sur le dessert..." On parle quand même de quelque chose de "relativement" intime, j'ai pas forcément envie d'en discuter avec toute la belle-famille !
     - en dernier, l'option "je pourris l'ambiance" : "On arrive pas à faire un bébé, souci d'hormones. Vous reprendrez bien un peu de salade ?"

Je ne vois aucun cas dans lequel cette question posée sérieusement pourrait être pertinente. Et le problème, c'est que ça a quand même tendance à éroder ma patience, et c'est comme ça que je me suis retrouvée au Nouvel an, à envoyer légèrement bouler un très bon pote qui me posait la question innocemment, juste parce que j'avais du subir cette interrogation (interrogatoire ?) pendant toutes les vacances de Noël... La goutte d'eau, le vase, tout ça tout ça...

Pour finir, je ne jette la pierre à personne, il est tout à fait probable que j'aie déjà posé cette fameuse question sans trop réfléchir, sans attendre une vraie réponse sérieuse et argumentée, sans imaginer l'effet que ça pouvait avoir sur un couple qui n'arrive justement pas à se reproduire. Mais si vous me lisez aujourd'hui, pensez-y (et ne m'en veuillez pas si vous vous heurtez à un de mes moments de non patience ^^)


vendredi 25 avril 2014

Caramba, encore raté...

Bon, ben j'ai fini par me jeter à l'eau, je l'ai fait ce f****** test de grossesse. Je sais même pas pourquoi j'ai pu envisager qu'il pourrait être positif.

Donc, voilà, J34, pas de grossesse, pas de règles. Chiottes.


EDIT : pour je ne sais quelle raison obscure, mon cerveau a décidé que c'était une bonne idée de faire un test d'ovulation. Je crois qu'il est positif. Mon corps, ce troll... (cela dit, en y réfléchissant, je suis à J34 et mon dernier cycle a duré 49 jours... Du coup, ça pourrait coller ?)




mercredi 23 avril 2014

Bientôt un an...

Depuis un moment maintenant, j'hésite à écrire cette article, à commencer ce blog. Peut-être par superstition, peut-être par flemme... Mais aujourd'hui, je me lance, on verra bien si je m'y tiens, ou si ce blog sombrera, comme les autres, dans les limbes d'internet !

Petite présentation rapide : Breizhilienne, 27 ans, bretonne comme mon nom l'indique ! Depuis presque un an, avec le Normand, on a décidé que ça pourrait être une bonne idée d'essayer de se reproduire. Enfin, pour être plus précise, le Normand a pris cette décision il y a presque un an, moi, ça fait déjà plus de 4 ans que j'ai basculé du côté obscur de la force, mais bon, a priori, ces choses-là, ça se fait à 2, du coup, j'ai attendu patiemment !

Sauf que, visiblement, on a pas du recevoir la bonne recette pour faire les bébés : presque un an après, on essaie toujours.

En fait, ce serait plutôt un petit problème d'ingrédient : mon corps, pour une raison obscure, a décidé que ce serait trop LOL de faire n'importe quoi avec les hormones, sauf que les hormones, ben c'est important pour se reproduire (hé ouais). Depuis un an, j'ai donc successivement pensé que j'avais des cycles normaux, réalisé que non non, ce n'était pas le cas, consulté une gynécologue, un endocrinologue, découvert un vocabulaire tout neuf, à base de J1, J14, DPO, retard, test d'ovulation, test de grossesse, beta-HCG, LH/FSH (bon ça, j'en avais déjà entendu parlé en cours ^^), commencé à raisonner non plus en semaines/mois mais en cycles, testé un traitement pour stimuler l'ovulation pendant 3 cycles (je vous dit, je parle une nouvelle langue !), développé un kyste à cause du traitement, arrêté le traitement, retrouvé des cycles normaux.

A ce moment-là, j'ai cru que les galères étaient terminées. Au mois de janvier 2014, deux jours de retard, plein de signes qui m'ont laissé espérer et puis, saignements... Je me suis dit que j'étais pas capable de différencier signes de grossesse et signes d'arrivée imminentes des règles, la loose quoi ! Et puis ces saignement ont duré 15 jours, avec option chutes du Niagara et douleurs à te plier en deux sur la fin... Bizarre, non ?

Au bout de 2 semaines, ça s'est enfin arrêté. Cycle suivant : 1 jour de "retard", 2 jours, 3 jours... Rendez-vous chez la gynéco à qui j'ai osé poser la question qui me trottait dans la tête depuis un moment, mais que je n'avais partagé avec personne : est-ce que c'est possible que j'aie fait une fausse couche super précoce ? Réponse : oui, c'est possible. Mais c'est peut-être aussi juste des règles "anormales", conséquence de mes hormones foireuses. On ne le saura donc jamais ! Finalement, mes règles sont arrivés 15 jours plus tard que ce que j'attendais.

Et aujourd'hui ? Si j'en crois la durée de mes cycles normaux, je devrais commencer un nouveau cycle aujourd'hui même. Mais rien. Rien de rien. Pas de signes de grossesse, pas de signes de règles. Alors j'attends... J'ai deux tests de grossesse qui traînent dans la salle de bain, mais j'ai tellement pas envie de voir à nouveau un résultat négatif que je les évite soigneusement.

Du coup, pour essayer de me sortir tout ça de la tête, j'écris ici. En espérant que je ne reparte pas pour une année supplémentaire d'attente !